Présentation de l’éditeur : page 4 de couverture

«L’homéopathie : une simple médecine “parallèle” de plus ? d’où vient cette méthode, quels en sont les principes, et surtout, quelle est son efficacité ? Et si elle est efficace, est-ce grâce aux granules prescrits par le médecin homéopathe ou grâce à la qualité de la relation médecin-malade ? Qualité de la relation qui passe par une réelle écoute, si souvent absente dans la pratique de la médecine classique actuelle ! Mais les produits homéopathiques n’ont pas démontré une efficacité supérieure à celle d’un placebo, et, pire, n’ont pas besoin d’en faire la preuve pour être commercialisés, grâce à un incroyable passe-droit juridique ! Heureusement pour eux ?… En tous cas, une exception étonnante, une injure pour les malades qui ne savent pas ce qu’ils prennent. Et une inégalité supplémentaire dans notre société si fière habituellement de défendre l’égalité des droits. Quant à la Sécurité Sociale, forte de nos cotisations, elle paye !»

Commentaires personnels

L’homéopathie : une placébothérapie optimisée ?… Une pratique traditionnelle occidentale dont les nombreuses tentatives d’évaluation n’ont jamais pu démontrer une efficacité supérieure au placebo. Une pratique magique qui, de fait, alimente passions et débats. Le livre d’Elie Arié et Roland Cash ne convaincra malheureusement pas les “homéopathophiles”, persuadés de la dimension universelle de leur expérience personnelle, et risque d’apporter peu d’informations nouvelles aux “homéopathophobes”, défenseurs parfois virulents d’une pratique médicale fondée sur des données fiables, reposant sur le concept éthique de non manipulation de la personne. Il constitue toutefois un état des lieux global et facilement accessible de la pratique homéopathique, passant en revue ses dimensions scientifique (ou plutôt son absence de dimension), culturelle, marchande, juridique et politique. Il présente de façon claire et compréhensible les complexes méthodes actuelles d’évaluation scientifique des soins, favorisant une pratique médicale rationnelle et raisonnée, non manipulatoire. Il explique comment l’homéopathie permet à des professionnels, pour la plupart sincères, une écoute des patients et une personnalisation de la relation soignant-soigné, indispensables à la qualité des soins et au maintien de la confiance (bien abusée en l’occurrence). Il aurait pu mettre en évidence la façon dont les excès et les dérives d’un système de santé basé sur la course à l’acte et sur la surprescription médicamenteuse, qui incite à répondre de façon déshumanisée et quasi automatique à une souffrance par une pilule, alimente d’autres dérives, celles-là irrationnelles et magiques, fondées sur les croyances plutôt que sur les faits. L’homéopathie : somme toute, une mauvaise réponse à des vrais problèmes pour éviter de se poser les bonnes questions. Il n’y a pas besoin d’être homéopathe pour prendre le temps de l’écoute, du respect des patients et de la qualité des soins. Il suffit d’être formé à ça et incité à le faire dans un système de soins qui le permet. On en est loin, et ça a plutôt tendance à s’aggraver…